Le Tour de France répond à la polémique sur les 10 000 litres d’eau déversés pour les coureurs

Une polémique dont Amaury Sport Organisation, organisateur du Tour de France, se serait bien passé. Depuis quelques heures, le Tour est en effet accusé de déverser des milliers de litres d’eau pour rafraîchir les routes face aux températures caniculaires. Les conditions météorologiques qui pourraient encore se détériorer dans les prochains jours, obligeraient l’organisation à arroser le bitume avec environ 10 000 litres d’eau rapportait RMC Sport le samedi 16 juillet. Mais lors de la retransmission de l’événement sur France 2, l’information a été en partie démentie.

Un numéro « capricieux »

Au micro de France 2, c’est André Bancala, le gentleman de la route du Tour de France, qui est monté au créneau. Selon lui, les 10 000 litres évoqués par nos confrères sont loin de la réalité : « Nous, nous utilisons une citerne de 2 000 litres«  assure celui qui se rappelle que « la consommation d’eau est un sujet essentiel compte tenu de l’actualité, mais on ne traite évidemment pas 200 kilomètres de route.”

D’ailleurs, dit-il, « ça ne servirait à rien ». C’est alors Pierre-Yves Thouault, le directeur adjoint de la Grande Boucle, qui prend la parole : « Il est évidemment hors de question d’arroser le parcours pour le confort des coureurs ». Selon lui, c’est plus pour des raisons de sécurité qu’un tel choix est fait : « Nous avons identifié des domaines qui, de bout en bout, feraient entre 150 et 200 mètres des zones dites de transpiration. C’est-à-dire où, à cause de la chaleur, le goudron fond et fait des coulées glissantes sur la route. Là, ils seront arrosés pour les refroidir. Sinon, les coureurs pourraient glisser dessus et se blesser gravement.

Il dénonce un certain nombre « capricieux » et rappelle que plus encore cette année, « nous sommes parfaitement respectueux de l’environnement et ne faisons pas n’importe quoi ».

« On va atteindre 350 litres »

Contacté par Le Parisien Alors qu’il se trouvait au kilomètre 135 de l’étape du jour, André Bancala était également soulagé par l’état des routes : « Jusqu’à présent, nous avons arrosé une vingtaine de mètres, soit environ 50 litres d’eau dépensés ». Il promet qu’au plus, « on va arriver à 350 litres, on est sur très peu ».

Pour ASO, le Tour de France 2022 est un modèle de course cycliste plus vert, plus que les années précédentes.

D’autant plus que cette année, le départ au Danemark, où la météo s’est montrée plus clémente, a permis d’économiser plusieurs centaines de litres. En période de canicule et de restriction d’eau, cela devrait mettre fin à la polémique.

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