CBD au volant : De très fortes doses de CBD affectent la conduite ?

Les chercheurs ont montré à travers une étude que 1500mg, la dose médicinale quotidienne la plus élevée de cannabidiol (CBD), n’a aucun impact sur la conduite ou les capacités cognitives des personnes.

Le CBD est un composant du cannabis largement utilisé à des fins médicales et de «bien-être», comme pour induire le sommeil ou stimuler l’énergie. Il est souvent consommé par voie orale, sous forme d’huile.

La plupart des pays, y compris l’Australie, autorisent les gens à conduire en CBD. En Nouvelle-Galles du Sud, par exemple, c’est légal à condition qu’un conducteur ne soit pas « en état d’ébriété » en raison de la fatigue et/ou d’une tension artérielle basse. La présente étude montre, contre-indications mises à part, que même à la dose médicinale la plus élevée de 1500 mg, le CBD ne cause pas d’altération.

Ne pas confondre THC et CBD

Contrairement au THC, un composant du cannabis qui peut induire une sédation, une euphorie (un « high ») et une altération de la capacité, le CBD ne semble pas intoxiquer les gens. Au lieu de cela, il a été rapporté qu’il avait des effets calmants et soulageant la douleur.

Les concentrations maximales de CBD dans le plasma sanguin d’une personne sont généralement atteintes dans les trois à quatre heures suivant sa prise par voie orale, bien que les réponses individuelles varient.

L’utilisation du CBD augmente dans les pays occidentaux, des recherches récentes de l’Université de Sydney montrant qu’environ 55 000 demandes d’accès au CBD médicinal ont été approuvées en Australie depuis 2016. Il est le plus souvent prescrit pour la douleur, les troubles du sommeil et l’anxiété.

Publiée dans le Journal of Psychopharmacology, l’étude a impliqué 17 participants entreprenant des tâches de conduite simulées après avoir consommé soit un placebo, soit 15, 300 ou 1500 mg de CBD dans de l’huile. Ces quantités représentent des dosages fréquemment consommés : jusqu’à 150 mg/jour sans ordonnance ; et jusqu’à 1 500 mg/jour pour des affections telles que l’épilepsie, la douleur, les troubles du sommeil et l’anxiété.

Tout d’abord, les participants devaient essayer de maintenir une distance de sécurité entre eux et un véhicule de tête, puis « conduire » le long des autoroutes et des routes rurales. Ils ont terminé la tâche entre 45 et 75 minutes après avoir pris leur traitement assigné, puis à nouveau entre 3,5 et quatre heures après, pour couvrir la gamme des concentrations plasmatiques à différents moments. Ils ont répété cela sous chacun des quatre traitements différents (placebo plus trois doses différentes).

Les chercheurs ont mesuré le contrôle des participants sur la voiture simulée, testée par son degré de tissage ou de dérive (une mesure standardisée de la capacité de conduite), ainsi que leur fonction cognitive, leurs expériences subjectives et les concentrations de CBD dans leur plasma.

Conclusion

Ils ont conclu qu’aucune dose de CBD n’induisait de sensations d’intoxication ou ne semblait altérer les performances de conduite ou cognitives.

Le CBD est un composé présent dans le cannabis dont il a été démontré qu’il présente divers avantages potentiels pour la santé. Contrairement au THC, le CBD ne semble pas avoir d’effets psychoactifs. Cela a conduit de nombreuses personnes à penser qu’il peut être consommé en toute sécurité au volant.

L’étude a suggéré que le CBD pouvait altérer la capacité de conduire. L’étude a révélé que les personnes ayant consommé du CBD étaient plus susceptibles d’échouer à un test de sobriété au volant que celles qui n’avaient pas consommé ce composé. Cela suggère que le CBD peut altérer les performances de conduite, même s’il ne provoque pas d’intoxication. Au fur et à mesure que des recherches seront menées, il sera important de surveiller les effets du CBD sur la capacité de conduire. Entre-temps, il est préférable d’opter pour la prudence et d’éviter de consommer du CBD avant de prendre le volant.

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